Qu'est-ce qu'un TCC ?

La Société de l’Assurance Automobile du Québec définit le traumatisme cranio-cérébral (TCC) comme suit : «Traumatisme causant une destruction ou une dysfonction du système nerveux intracrânien… Pour qu’il y ait traumatisme cranio-cérébral, il faut que le cerveau ait été secoué ou frappé directement et que les cellules cérébrales ou neurones et leurs prolongements (axones) aient été endommagés…

Le traumatisme cranio-cérébral provoque généralement un changement soudain de l’état de conscience dont la gravité et la durée sont variables (changement qui peut aller d’une confusion minime à un coma profond).»

Il existe différents degrés de traumatisme cranio-cérébral : léger, modéré, sévère.

Les séquelles de l’accident varient selon la zone du cerveau affectée, la gravité du traumatisme cranio-cérébral, l’âge de la personne, ses antécédents, les soins et le support reçus, etc.

Il est important de se rappeler que chaque personne traumatisée crânienne est unique et que les séquelles résiduelles peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. De plus, certaines séquelles sont dites visibles et d’autres dites invisibles, chacune pouvant entraîner leur lot de préjugés.

Il est primordial de ne rien prendre pour acquis et de simplement prendre le temps de bien connaître la personne ayant subi un TCC, afin de constater non seulement les impacts de l’accident, mais aussi toutes les forces et aptitudes de la personne, car plusieurs des facultés et potentiels de la personne traumatisée demeurent intacts, n’ayant pas été atteints par l’accident…

Les séquelles peuvent se retrouver sur le plan physique, cognitif, affectif, comportemental, familial et scolaire/professionnel:

Aspect physique

Il est à noter que les séquelles physiques dépendent non seulement de l’endroit et de l’ampleur des dommages cérébraux, mais aussi des autres blessures physiques.

Exemples de séquelles physiques possibles :

  • Paralysie totale ou partielle
  • Perte d’équilibre
  • Fatigabilité
  • Mouvements involontaires des membres
  • Difficulté de coordination des membres
  • Diminution ou perte de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, etc.
  • Diminution de la tolérance aux stimuli (ex. : aux bruits)
  • Difficulté d’élocution
  • Etc.

Aspect cognitif

Les séquelles peuvent s’observer aux niveaux suivants :

  • L’apprentissage
  • L’attention
  • La concentration
  • La mémoire
  • La compréhension
  • La capacité d’abstraction
  • L’expression
  • La planification
  • L’organisation des tâches
  • La flexibilité dans la recherche de solutions
  • Etc.

Aspects affectif et comportemental

Exemple de séquelles affectives et comportementales possibles :

  • Impatience, irritabilité
  • Impulsivité, désinhibition (diminution du contrôle)
  • Variations marquées de l’humeur
  • Diminution de l’initiative, apathie
  • Diminution de la capacité d’autocritique
  • Diminution de l’empathie
  • Etc.

Aspect familial

Exemple de séquelles familiales possibles :

  • Conflits, séparation
  • Réorganisation des tâches
  • Insécurité
  • Surprotection
  • Demande beaucoup d’attention

Aspects scolaire/professionnel

Les séquelles peuvent s’observer aux niveaux suivants :

  • Difficulté à s’intégrer
  • Dévalorisation
  • Manque de confiance
  • Échecs successifs

L’ensemble de ces séquelles peuvent modifier la personnalité de la personne traumatisée et affecter ses habiletés sociales, ce qui peut influencer ses relations avec son entourage (perte d’ami(e)s, conjoint(e), etc.) et parfois entraîner un problème d’isolement…

En fait, les différentes séquelles peuvent engendrer des conséquences au plan familial, social, scolaire, professionnel, etc., et tout particulièrement sur l’estime de soi des personnes ayant subi un traumatisme cranio-cérébral…

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